Ne pas tenir de réunions privées, ni de conversations à part sans autorisation du Maître, ni parler de choses inopportunes ou inconvenantes; ni interrompre le Maître, ou les Surveillants ni aucun Frère parlant au Maître: personne ne se conduit non plus de manière ridicule ou bouffonne quand la Loge traite de choses sérieuses et solennelles; et sous aucun prétexte n'use d'un langage malséant; mais au contraire, il faut manifestez au Maître, aux Surveillants et aux Compagnons la déférence qui leur est due, tout en les entourant de respect.
Si quelque plainte est déposée, le Frère reconnu s'inclinera devant le jugement et la décision de la Loge, qui est le seul juge compétent pour tous ces différends (sous réserve d'Appel devant la Grande Loge), et c'est à elle qu'il doit être déféré, à moins que le Travail d'un Seigneur ne risque d'en souffrir, dans lequel cas il serait possible de recourir à une procédure particulière; mais les affaires Maçonniques ne doivent jamais être portées en Justice, à moins d'absolue nécessité dûment constatée par la Loge.
Conduite après fermeture de la Loge et avant le départ des Frères
Les Frères peuvent jouir d'innocents plaisirs, en se traitant réciproquement suivant leurs moyens, mais en évitant tout excès et en n'incitant pas un Frère à manger ou à boire plus qu'il n'en a envie, en ne le retenant pas lorsque ses affaires l'appellent, en ne disant et en ne faisant rien d'offensant ou qui puisse interdire une conversation aisée et libre; car cela détruirait notre Harmonie, et ruinerait nos louables desseins. C'est pourquoi aucune brouille ni querelle privée ne doit passer le seuil de la Loge, et moins encore quelque querelle à propos de la religion, des nations ou de la politique. Comme Maçons nous sommes de toutes nations, idiomes, races et langages et nous sommes résolument contre toute politique comme n'ayant jamais contribué et ne pouvant jamais contribuer au bien-être de la Loge.
Conduite quand les Frères se rencontrent sans présence étrangère mais hors d'une Loge Constituée
Les Frères doivent se saluer réciproquement de manière courtoise, comme ils ont reçu l'enseigne, tout en s’ appelant mutuellement Frère, échangeant librement les Instructions qu’ils jugeront utiles, sans être vus ni entendus, sans prendre le pas l'un sur l'autre, ni manquer aux marque de respect qui seraient dues à un Frère, s'il n'était pas Maçon: car quoique les Maçons en tant que Frères soient tous sur un pied d'égalité, la Maçonnerie ne prive pas un Homme des honneurs auxquels il avait droit auparavant; bien au contraire, elle ajoute à ces honneurs, spécialement lorsqu'il a bien mérité de la Fraternité qui se plaît à honorer ceux qui le méritent et à proscrire les mauvaises manières.
Conduite en présence d'étrangers non Maçons
Les Mâcons seront circonspects dans leur propos et dans leur comportement, pour que l'étranger le plus perspicace ne puisse découvrir ni deviner ce qu'il ne doit pas connaître, et ils auront parfois à détourner la conversation et à la conduire prudemment pour l'honneur de la vénérable Fraternité.
Conduite chez soi et entre les voisins (entourage)
Le Maçon doit agir comme il convient à un homme sage et de bonnes mœurs; en particulier à ne pas entretenir la famille, les amis et voisins des affaires de la Loge, etc., il doit être particulièrement soucieux de sa propre honneur, et de celui de l'ancienne Fraternité, ceci pour des raisons qui n'ont pas à être énoncées ici. Le Maçon doit aussi ménager sa propre santé en ne restant pas trop tard ensemble ou trop longtemps dehors, après les heures de réunion de la Loge; et en évitant les excès de chair ou de boisson, afin que sa famille ne souffrent ni désaffection ni dommage, et que lui-même ne perds pas sa capacité de travail.
Conduite envers un Frère étranger
Le Maçon doit l'éprouver consciencieusement de la manière que la prudence l’inspirera, afin de ne pas s’en laisser imposer par un imposteur ignorant, qu’il doit repousser avec mépris et dérision, en se gardant de lui dévoiler la moindre connaissance.
Mais s’il le reconnait comme un Frère authentique et sincère, le Maçon doit lui prodiguer le respect qu'il mérite; et s'il est dans le besoin, celui-ci doit le secourir s’il peut, ou lui indiquer comment il peut être secouru: le Maçon doit l'employer pendant quelques jours ou le recommander pour qu'on l'emploie.
Le Maçon n’est pas obligé de faire plus que ses moyens lui permettent mais seulement dans des circonstances identiques, de donner la préférence à un Frère pauvre, qui est un homme bon et honnête, avant toute autre personne dans le besoin.
Enfin, toutes ces Obligations doivent être observées par le Maçon, de même que celles qui lui seront communiquées d'autre manière; il est nécessaire de cultiver l'Amour Fraternel, Fondement et Clé de voûte, Ciment et Gloire de cette ancienne Fraternité, en repoussant toute dispute et querelle, toute calomnie et médisance, ne pas permettre qu'un Frère honnête soit calomnié, mais défendre sa réputation, tout en fournissant lui tous les services qu’on peut lui offrir, pour autant que cela soit compatible avec son honneur et sa sûreté, et pas au-delà. Et si l'un d'eux lui va faire fait Tort, celui-ci devra recourir à son propre Loge ou à la sienne, ensuite il peut en appeler à la Grande Loge en Assemblée Trimestrielle, et ensuite à la Grande Loge annuelle, selon l'ancienne et louable Coutume de nos Ancêtres dans chaque Nation; jamais recourir à un procès en Justice sinon quand l'affaire ne peut pas être tranchée autrement, et écouter patiemment les Conseils du Maître et des Compagnons lorsqu'ils veulent éviter de comparaître en Justice avec des profanes ou incitent à mettre un terme rapide à toutes Procédures, ceci afin que le Maçon puisse s’occuper des affaires de la Maçonnerie avec plus d'alacrité et de succès; mais en ce qui concerne les Frères ou Compagnons en procès, le Maître et les Frères doivent offrir bénévolement leur médiation, à laquelle les Frères en opposition doivent se soumettre avec gratitude; et si cet arbitrage s'avère impraticable, ils doivent alors poursuivre leur procès ou procédure légale, sans aigreur ni rancune (contrairement à l'ordinaire) en ne disant et en ne faisant rien qui puisse altérer l'amour fraternel, et les bonnes relations doivent être renouées et poursuivies; afin que tous puissent constater l'Influence bienfaisante de la Maçonnerie, ainsi que tous les vrais Maçons l'ont fait depuis le commencement du monde et le feront jusqu'à la fin des temps.
Ainsi soit-il !